lundi 8 novembre 2010

TOUT CE QUE VOUS AVEZ TOUJOURS VOULU SAVOIR SUR LA TOXICO DES COSMÉTOS

Comme promis, Stéphane Pirnay, expert toxicologue indépendant au sein du cabinet Expertox, membre des groupes de travail à l'AFSSAPS et à la Commission Européenne, répond aux questions que vous lui avez posées ici
On commence par une introduction sur quelques « généralités » (à lire en plusieurs fois si nécessaire ;)), et mercredi, promis, on parlera parabènes, sels d’aluminium, PEG, silicones, SLS, etc…

 
COMMENT RECONNAITRE UN PRODUIT TOXIQUE ?

On ne peut pas identifier une substance « dangereuse » et en faire une généralité. Toute substance a des propriétés toxiques, même celles qui nous semblent les plus inoffensives et il est inexact de qualifier une substance de toxique ou non toxique. C’est une question d’usage / de mésusage, de dose, de zone d’application et de population ciblée. C’est pour cela qu’il faut lire les mentions sur les produits, ce n’est pas là juste pour « faire joli ».

> Exemple :
l’ethylène glycol, dont la toxicité est clairement détaillée, est un antigel que l’on retrouve dans les produits pour laver les vitres des voitures. Il est bleu, il sent bon, il a bon goût… et les enfants peuvent le boire et l’apprécier ! Son usage est de nettoyer les vitres, son mésusage est de l’avaler. Une part importante de mon travail de toxicologue est de m’assurer que le produit incriminé ne soit pas détourné de son usage normal, notamment par un enfant [NDLR : en demandant au fabricant d’ajouter certaines mentions sur le flacon, de mettre un bouchon sécurisé, un goût amer au liquide...].

La toxicité ou non des ingrédients en cosmétique fait référence à un cas normal d'utilisation. D’une manière générale, il y aura forcément des cas de mauvaise utilisation (mésusage), volontaires ou non.


> Exemple : une lingette pour bébé est parfaitement inoffensive si elle est utilisée normalement, mais elle peut présenter une certaine toxicité si elle est avalée ou mise en contact directement avec les yeux.


COMMENT PEUT-ON PRÉVOIR LES EFFETS TOXIQUES A LONG TERME ?

On ne peut pas donner un chiffre exact, mais on a le recul suffisant à partir du moment où tous les tests obligatoires pour la mise sur le marché de la substance ont abouti. Les tests effectués dépendent des substances et sont à priori adaptés à ce que l'on cherche. Il y a 3 types de toxicités mesurées :
  • Aigüe : administration de la substance une seule fois, avec une dose unique.
  • Sub-chronique : administration de la substance pendant 2 à plusieurs jours.
  • Chronique : administration de la substance pendant plusieurs semaines à plusieurs mois.
Cependant, suite à ces tests, on aura forcément des inconnus : quelle sera la toxicité réelle de la substance sur 50 ans ? D’autant plus qu’il faut penser à la toxicité cumulative dans le temps, liée notamment aux phénomènes d’absorption via la chaine alimentaire : les substances présentes dans les produits de consommation sont rejetées dans les rivières et la mer, elles sont absorbées par les algues ou les petits poissons, qui se font manger par des plus gros, qui se font manger par des plus gros encore, etc, jusqu’au bout de la chaine : l’être humain.

L’enjeu est important non seulement en toxicologie mais également en écotoxicologie.


POURQUOI LES INDUSTRIELS CONTINUENT A UTILISER DES SUBSTANCES +/- TOXIQUES ?

Parfois, l’industriel n’a pas le choix et est obligé de se servir de substances pas totalement « inertes » pour l’organisme ou l’environnement afin d’obtenir une certaine qualité de produit fini. Par exemple, les silicones apportent des qualités sensorielles qu’il n’est pas possible aujourd’hui de retrouver avec d’autres substances qui seraient mieux biodégradables.

Le tout est de le faire à bon escient, avec parcimonie, en remplaçant ces substances par celles qui ont une toxicité intrinsèque nettement réduite dès que cela devient possible.

 

QUELLES SONT LES PROCÉDURES POUR METTRE UN PRODUIT COSMÉTIQUE SUR LE MARCHE ?

Pour mettre un produit cosmétique sur le marché, il n’y a pas d’AMM (autorisation de mise sur le marché) comme pour un médicament, et heureusement, sinon cela prendrait une dizaine d’années par produit ! Mais il y a tout de même une procédure très cadrée.

Chaque entreprise est déclarée auprès de l'AFSSAPS, l’agence en charge (entre autres) du respect des bonnes pratiques et du contrôle de toutes les entreprises pharmaceutiques et cosmétiques.

Au sein de chaque entreprise est nommé un référent expert qui doit s'assurer pour chaque produit mis sur le marché que toutes les procédures ont été mises en places afin que celui-ci soit conforme à la législation en vigueur : vérification de la légalité des ingrédients et de leurs concentrations mises en jeu, études de tolérance, tests analytiques, contrôles microbiologiques, dossier cosmétique [NDLR : sorte de « carte d’identité » assez poussée de chaque produit], déclaration des formules aux centres anti-poisons, etc…. Le tout sous contrôle d'un expert toxicologue.

 


QUELS SONT LES TESTS OBLIGATOIRES EN COSMÉTIQUE ?

La législation n’impose pas de test à proprement parler. Néanmoins, elle stipule que le metteur sur le marché doit apporter la preuve de ce que le produit annonce.

Ainsi, c’est l'expert toxicologue qui décide des tests à réaliser pour s’assurer de l’innocuité du produit cosmétique, sachant que c’est un engagement et une responsabilité forte pour lui. Dans 95% des cas, on effectue un test de tolérance cutanée* et oculaire**, et dans de rares cas, pour des produits très simples et dont l’innocuité est connue, aucun test de tolérance n’est effectué (huiles végétales ou poudre à base de mica et talc, par exemple).

Lorsque l’entreprise souhaite revendiquer certaines propriétés cosmétiques, elle doit le prouver : l’idéal étant une étude clinique, mais l’on peut également réaliser un test consommateurs, se baser sur de la bibliographie ou, de manière plus empirique, sur des utilisations traditionnelles de plantes (pharmacopées), par exemple.

 
QUID DES TESTS SUR ANIMAUX ?

Ils sont interdits par la réglementation cosmétique européenne depuis 2004 sur les produits finis et depuis 2009 sur les matières premières.

La mention "Non testé sur animaux" est donc pour les produits mis sur le marché en Europe tout simplement... illégale ! [NDLR : c'est comme si on disait "Petit pot pour bébé sans cyanure" > le cyanure est interdit dans l'alimentation ;)]


QUE PENSER DES POLÉMIQUES SUR CERTAINS INGRÉDIENTS ?


Certaines sont justifiées, d’autre non [NDLR : article à lire pour en savoir plus].

Certaines de ces polémiques sont aberrantes. Comment naissent les rumeurs ? Souvent suite à une étude scientifique. Mais même si les résultats ou la méthodologie de l’étude en question sont contredits par d’autres études (plus nombreuses) et par les Autorités de Santé, c’est trop tard, la rumeur se répand.

N’oublions pas qu’il existe en France un comité scientifique indépendant à l’AFSSAPS, qui s’implique pour examiner les risques potentiels pour chaque substance mise sur le marché, afin de déterminer sa toxicité éventuelle et légiférer son autorisation, sa limitation ou son interdiction.


Parfois, cependant, les études sont contradictoires, des doutes existent, et on ne peut pas trancher avec en l’état actuel des connaissances. Le principe de précaution, entre autres, s’impose alors.


QUE PENSER DES MENTIONS « SANS X, SANS Y… » 


Ce genre de mentions est souvent abusif. Cela ne démontre rien : on sait ce que l’on retire, mais sait-on par quoi on le remplace ?

Ces appellations sont d’ailleurs dans le collimateur de l’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité (voir ici) et risquent d’être prochainement légiférées.

QUE PENSER DES REVENDICATIONS « HYPOALLERGÉNIQUE » ?

Le risque zéro allergie n’existe pas.
Un produit sera toujours susceptible de provoquer une allergie chez un individu, même si c’est 1 individu sur 1 million.

Ce que peut faire le fabricant, c’est de formuler ses produits au mieux pour éviter les allergies et de réaliser des tests probants pour s’assurer que les peaux sensibles avec un terrain allergique puissent l’utiliser avec un minimum de risque.

Néanmoins, cette mention ne devrait être réservée qu’à une population déjà sensible à tel ou tel constituant, qui souhaiterait s’affranchir de réactions allergiques. Mais elle ne devrait pas être confondue avec la garantie que le produit est formulé pour réduire les risques d’allergie, car ceci n’est-il pas l’essence-même d’une "bonne pratique de fabrication" d’un produit, qu’il soit cosmétique ou non ?


PEUT-ON PASSER AU 100% NATUREL ?
Tout d’abord, il ne faut pas faire d’amalgame « naturel = non toxique / chimique = toxique », car ce n’est pas du tout le cas. Chaque produit est différent, et son parcours lui est spécifique.

Aussi, bien sûr, ceux qui le souhaitent peuvent passer au « tout naturel », si la formule est bien tolérée, agréable, efficace et surtout bien protégée contre les risques bactériologiques.


QU’EST-CE QUE LA RÈGLEMENTATION "REACH" ?

 
REACH est un nouveau règlement de l'Union Européenne sur les substances chimiques, qui impose que toutes les substances produites ou importées à plus d’une tonne par an et par fabricant (ou importateur) fassent l’objet d’une analyse de risques poussée. Y compris pour les molécules qui circulent déjà sur le marché.

Le but : combler le déficit de connaissances des risques environnementaux et sanitaires qui peuvent résulter de la production et de l’utilisation des substances chimiques.

La règlementation cosmétique est donc concernée par REACH. Les tests exigés incluent une expertise toxicologique complète, comme pour un médicament. Tous les « tabous » sautent donc, car on est obligé de réaliser des études de toxicité humaine, animale et environnementale [NDLR : !!!]. L’avantage étant que l’on aura plus de connaissances sur la toxicité éventuelle de ces ingrédients, donc plus de « filets de sécurité ».

Une marque cosmétique ne peut ainsi pas mettre sur le marché de produits contenant au total plus d’une tonne d’un certain ingrédient si cet ingrédient n’a pas fait l’objet de toutes les batteries de tests demandés. Il y a donc un surcoût évident pour le fournisseur de la matière première, qui va se répercuter sur le coût du produit fini sur le marché.
 

Cabinet EXPERTOX 
14 rue Godefroy Cavaignac
75011 Paris
01 43 67 85 03

°o°o°o°o°

* Les plus employés :
- le patch test (on laisse poser le produit sur la peau de volontaires sous un patch pendant 24 à 48 heures pour observer s’il y a une réaction cutanée)
- le test d’usage (des volontaires appliquent le produit dans les conditions normales d’utilisation, pendant 1 mois par exemple)

** In-vitro et sur yeux de lapin, ça fait belle lurette que plus personne ne fait ça et de toutes façons, c’est interdit
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24 commentaires:

  1. Vraiment interessant, et éclairant..
    Le fait qu'on enlève des substances à un produit (type paraben), sans indiquer par quoi on les remplace semble une dérive dangereuse.
    C'est un peu le même processus que certains aliments labellés Bio, qui sont parfois produit en dépit du bon sens :)
    En tout cas merci pour cet article!
    Une question:
    En ce qui concerne les cosmétiques "vegan", l'absence de cire d'abeille,carmine, poudre de soie etc.. se justifie elle sur un point de vue toxicologique, ou est ce seulement pour des raisons "idéologiques"?

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  2. Merci pour cet excellent article.
    Passionnant à lire.

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  3. Article super intéressant ! Alors moi qui n'y connait rien une question m'est venue à l'esprit. Les tests sur les animaux sont interdits pourtant je lis partout que la firme L'Oreal continue les tests, info ou intox ou "c'est plus compliqué que ça" ?

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  4. Super intéressantes les réponses de l'expert. Merci!

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  5. @ Clara : à première vue, je na vois pas ce qui pourrait poser problème au niveau toxico sur les produits que tu cites :
    * cire d'abeille utilisée depuis des millénaires et totalement inoffensive
    * protéines de soie - je suis à 99% sûre - d'une totale innocuité
    * Rouge carmin = c'est une reproduction synthétique du pigment animal que l'on utilise principalement aujourd'hui. En Europe, la version animale (= infusion de cochenilles séchées !!) doit être logiquement interdite.
    Donc pas de problème toxico ou de souffrance animale pour les cosmétiques mis sur le marché européen, "vegan" se réfère plutôt à l'absence totale de produit d'origine animal (citons aussi le miel, le pollen ou le lait par ex).

    @ Swanee & Mme Beauté : depuis le temps que je devais le faire, celui-ci... :))

    @ Fanny : très probablement intox - L'Oréal n'échappe pas à la règle et n'a plus le droit de faire des tests animaux sur ses produits finis depuis 2004 (sauf s'ils le font spécifiquement en Chine pour le marché chinois par ex, où ce n'est pas interdit...).
    Ils étaient par ailleurs parmi les pionniers de l'évaluation in-vitro et ont fait beaucoup avancer les connaissances dans ce ce domaine, notamment avec l'acquisition il y a plus de 10 ans de EPISKIN, labo de recherche spécialisé dans les "peaux reconstruites" in vitro.
    D'une manière générale, méfiez-vous des lobbies anti tests sur animaux en cosmétique : sous couvert de bonnes actions, ils racontent souvent n'importe quoi... En tous cas pour les produits mis sur le marché en Europe qui, encore une fois, ne sont plus testés sur animaux depuis 2004.

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  6. "il existe un comité scientifique indépendant à l'AFSSAPS"... euh, le même comité qui, en dépit de l'interdiction prise dans de nombreux pays (et des preuves qui s'accumulent concernant son rôle de perturbateur endocrinien), n'a pas interdit le Bisphénol A dans les biberons? Ou qui a été obligé de retirer en catastrophe des lots d'HBPM auxquels les fabricants chinois avaient ajouté un produit toxique (anticoagulants injectés en sous-cutané)après avoir affirmé qu'il n'y avait aucun risque?

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  7. Très intéressant, merci beaucoup So. Je suis pressée de lire la suite !

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  8. Génial, merci !
    C'est vraiment super intéressant d'en savoir plus.

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  9. @ Alexandra : merci pour ton commentaire (d'initiée ;)), je vais demander à Stéphane Pirnay de te répondre là-dessus (pas tout de suite,je lui ferai une synthèse des commentaires en fin de semaine).
    Pour te donner un début de réponse, je ne sais pas si les comités scientifiques pour l'alimentaire et la cosmétique sont les mêmes, mais il me semble bien que non. En tous cas, personnellement, je ne doute pas de leur indépendance, mais chacun se fera son avis.
    Par ailleurs, la toxicologie n'est pas une science exacte : il n'est pas possible de donner un avis définitif sur une substance aussi rapidement (cf. délais des études) et il restera quoiqu'il en soit toujours une incertitude, aussi minime soit-elle...
    Espérons que la question du Bisphenol soit réglée rapidement, car elle concerne une population fragile....

    @ Jube & Montaw : you're welcome !

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  10. So, merci de ton avis éclairé concernant les tests, c'est bien ce qu'il me semblait mais je tombe encore régulièrement sur des sites ou forums qui semblent accuser L'Oréal de tous les maux (je n'avais pas pris le temps de m'y intéresser de plus près).
    Je viens d'en retrouver un qui indique le site de la PETA comme référence: http://bit.ly/aiBxNq
    L'Oreal USA y apparait comme testeur, mais nous n'avons peut être pas les mêmes produits en Europe ,comme ton exemple avec la Chine, les produits proposés en France donc ne sont normalement pas testés si je comprends bien ? (désolée, c'est la 1ère fois que j'essaye de réellement comprendre, et ça tombe sur toi ;))

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  11. So, merci pour cet article! j'aime ton blog pour ca! ne pas prendre les consommtauers pour des idiots et les aidés à mieux connaitre les cosmetiques pour les aider dans leur choix!

    sinon pour le vegan je pense que c'est pour une raison idéologique, pour les vegetaliens, je sais que lush fait quelques produits vegan et se vantent sans arret de ne pas testés ses produits sur les animaux (mais j'aime quand meme cette marque)!

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  12. C'est clair, cet article est super intéressant ! Il permet de montrer "l'envers du décor" aux consommateurs et qu'il y a un certains nombre de règles à respecter.

    J'attends la suite sur les parabènes, sels d'aluminium, etc... avec impatience ! Je suis sûre qu'il fera tomber certaines idées reçues...

    Je voulais juste ajouter dans le chapitre "polémique" que les magazines consommateurs ou émissions telles que Capital (qui ont certes des sujets très intéressants et que j'aime beaucoup) y sont parfois pour beaucoup dans les rumeurs et qu'en effet, une fois la rumeur lancée, c'est trop tard.

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  13. @ Fanny : oui, c'est peut-être ça. L'Oréal USA qui se permet de faire ce que L'Oréal France ne peut pas faire... J'en doute un peu cela dit, je vais essayer de me renseigner.
    (et tant mieux si ça tombe sur moi ton effort de compréhension, ça veut dire que mes sujets suscitent la réflexion, ça me plait !!)

    @ Scolliwogs (j'ai toujours pas compris ce que voulait dire ton pseudo ? ;)) : de rien / oui, pour des raisons idéologique / oui, ils abusent de dire "non testé sur animaux, moi franchement ça m'énerve / mais moi aussi j'aime bien la marque - car elle est différente...

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  14. @ Mily : merci pour les précisions ! Tu as raison effectivement... pour le phenoxyethanol, c'était parti il y aune douzaine d'années suite à un article dans 50M de consommateurs (ou Que Choisir ?) sur les éthers de glycols : certains sont effectivement très toxiques, ce qui n'est pas le cas du phenoxyethanol dans les cosmétiques. :)
    Et parfois, ces émissions / journaux ont des effets bénéfiques : cf. le revirement "plus naturel" d'Yves Rocher suite à (notamment) un Envoyé Spécial qui démontait la marque en 2005 (ou ds ces eaux là, pas la date exacte en tête).

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  15. Un grand grand grand merci pour cet article qui est extremement intéressant! J'ai hate de lire la suite! Vraiment!

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  16. ah ah mais c'est normal So! mon pseudo n'a pas de signification t'inquiètes pas!
    donc ca veut vraiment rien dire.
    sinon j'attends la suite de ton article avec impatience!
    et la partie sur les test sur les animaux m'a drolement conforté! c'est bien je trouve!

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  17. Merci pour cette mise au point!

    biz
    caro from geneva

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  18. Bravo pour cet article intéréssant et très complet. J'ai assisté a un cours de législation en cosmétique et j'avais été surprise de la non obligation de test.
    En clair, si un labo commercialise " la crème miracle de Claudia Schiffer", aucun test n'est obligatoire.
    Par contre si c'est "la crème hydratante de Claudia", alors là il faut apporter la preuve du pouvoir hydratant de cette crème...

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  19. @ Sonia : oui, "crème miracle de Claudia", ça ne veut rien dire, c'est subjectif, comment veux-tu le prouver (à part demander un certificat à Dieu) ? Alors que "hydratante", c'est factuel, objectif : donc on doit apporter la preuve de ce qu'on avance
    Je ne sais pas si tu as vu le billet suivant sur la toxicité des ingrédients, mais toi tu es bien concernée par celle des vernis... vu ton blog ! ;)

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  20. Oui je l'ai lu et il est vrai qu'on trouve maintenant beaucoup de vernis sans toluène, sans formol, sans colophane et biensûr sans paraben ;)

    Concernant mon exemple de "crème miracle", j'avais une marque en tête mais je ne m'en souviens plus...il me semble que c'est la célèbre "Nivéa crème".

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  21. Quelques éléments de réponse de Stéphane Pirnay à vos remarques en commentaire.

    @ Fanny : "Concernant la question sur l'oreal, je ne sais pas du tout ce qu'ils pratiquent, ce dont je suis sur, c'est qu'ils sont en accord avec les lois des pays dans lesquels ils travaillent, compte tenu de la notoriété de cette "maison", ils ne pourraient se permettre la moindre entorse.
    néanmoins les tests sur les animaux sont encore autorisés soit dans certains coins du globe, soit dans le cadre de l'industrie chimique, et ainsi tester des substances chimiques qui finalement intégreront un cosmétique est classique, mais tester le produit fini sur des animaux en EU lui est interdit. Voilà la contradiction actuelle juridique..."

    @ Alexandra : "L'afssaps est un organisme de tutelle, qui travaille grace à ses employés, qui sont d'ailleurs pour la plupart fonctionnaires ou assimilés.
    L'afssaps fait un travail exemplaire sur les sujets de controle, audit, inspections de lieux de santé,: industrie pharmaceutique, biologie et de la parapharmacie entre autres. Elle a aussi une mission educative et de prévention des problemes de santé publique par ses relations directes avec le ministère de la santé.
    Les champs d'application étant si vastes, elle s'appuie sur l'aide d'experts qui viennent du milieu académique (hors afssaps) et du milieu industriel, pour avoir l'éclairage par des spécialistes sur des sujets hyper specialisés.
    Ainsi l'Afssaps est bel et bien un organisme qui fonctionne bien, et dont la notorieté dépasse les frontières de l'hexagone.
    Par exemple au sein de la commission européenne, les representants de l'afssaps representent l'état francais sur les sujets qui se rapportent à sa fonction, et sa voix est tres bien ecoutée de part sa notoriéte".

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  22. "Néanmoins les tests sur les animaux sont encore autorisés soit dans certains coins du globe, soit dans le cadre de l'industrie chimique, et ainsi tester des substances chimiques qui finalement intégreront un cosmétique est classique".

    Voilà pourquoi l'étiquetage "non testé sur animaux" est importante.

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  23. @ Anonyme : c'est vrai, mais c'est AUSSI le cas pour les matières premières entrant dans le composition des produits cosmétiques revendiquant "non testé sur animaux".
    Ces "vieilles" matières premières utilisées depuis des lustres et toujours présentes dans les cosmétiques, bio ou pas...
    Ben oui :) Ne croyez pas tout ce qu'on essaye de vous faire croire.

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